Le Clochard et l’Éphémère - GF Spencer - 12/2019
Si tu cherches l’amour un vingt-quatre décembre
Il existe ce saint à la hotte bien pleine
Dont lourd traineau de bois le jour venu s’envole
Et distribue le bien aux enfants de bohème
Peut-être même à toi ma douce faribole
Merci pour ce conseil, mais je n’ai point l’envie
Je ne cherche pas d’or ni décrocher la lune
Ne serai jamais vieille et n’aurai point de vie
Pour profiter du sort des enfants de fortune
Je suis là pour te voir car je sais que tu souffres
Et si je dois mourir que j’aie au moins donné
Je veux être l’espoir qui te sort de ce gouffre
Et que tes souvenirs se muent en doux baisers
Regarde bien la rose que tu tiens dans ta main
Elle n’est ni poison ni épine acérée
Elle n’est que la prose qui te rendra demain
La joie et la passion de cette vie passée
Qui es-tu jolie fée pour me traiter ainsi
N’as tu point d’autre sort que de me faire plaisir ?
Je n’ai pas mérité qu’on me rende ma vie
Il n’y a point d’autre port où je pourrai vieillir
Hier dame de joie tu m’as pourtant connue
Je t’ai pris dans mon lit réchauffé de mon corps
Jusqu’à ce maudit mois où le mal m’a perdue
Je m’appelle Marie, t’en souviens-tu encore ?
Oh mon Dieu quelle joie de te voir en ce lieu
Je ne m’attendais guère à te trouver un jour
Tu es Marie et moi Ivan devant les Dieux
Je serai ton cerbère et te noierai d’amour.