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L’escargot et la perle de glace - 3/2020

 

Qui êtes-vous lumière en votre habit de givre ?

Pas vraiment à la mode sous ce ciel de printemps

Évadé de ma terre je me perche un peu ivre

Même si l’oiseau rode et m’emporte en chantant

 

J’aimerais vous connaître, vous entendre surtout

Un soupçon de musique, m’atteindrait droit au cœur

Portant l’âme à renaitre en apprenant de vous

Qu’un air mélancolique peut parler du bonheur.

 

Dites ma belle fée, seriez-vous de décembre ?

Une larme de glace qui n’acquit point langage ?

Et quand viendra l’été devrez-vous vous répandre ?

Mourir de guerre lasse dans l’humus d’un bocage ?

 

Merci mon cher ami de me porter parole

C’est la première fois qu’une âme s’intéresse

À briser mon ennui par quelques mots frivoles

Qui me mettent en émoi et ne sont que caresses

 

Oui je suis de décembre et mes yeux verre opale

Ne sont que les reflets de votre tête rose

Je ne suis pas de l’ambre ou goutte de cristal

Si vous me permettez je vous dirai si j’ose

 

Que tout couple parfait vit de ses différences

Si vous tournez talons sans attention prêter

Sous le ciel de juillet vous connaitrez souffrance

Et de soif moribond sans doute deviendrez

 

Mais si le sort nous prête un peu de son bonheur

Vous me porterez loin voir le monde et la mer

Nous jouerons à la fête et de nos âmes-sœurs

Prendrons le plus grand soin de nos vies éphémères

 

Je serai le ruisseau, le fleuve, le torrent

Et de mon corps fluide je vous ensorcellerai

Vous boirez de mon eau deviendrez mon amant

De ce monde insipide renaitra l’Empyrée

 

Ô mon Dieu belle dame, vous m’en voyez ravi

J’ai bien cru un instant par l’image inverse

Voir brûler une flamme aux lueurs de la vie

Mais chaleur de printemps nous portera averse

 

Et de quête je n’ai, pas encore choisi

Je ne cherche qu’amour et des bras de douceur

Car d’hier je suis naît et ai toute la vie

Pour me marier un jour à une jolie fleur

 

Je suis tombé du nid par mégarde sans doute

Et ma maman en larmes m’a suivi en chemin

J’ai bien appris depuis que traverser la route

Jamais ne vous épargne du plus gros des chagrins

 

Elle fut dans vos yeux, l’espace d’un court instant

Vivre dans une larme quelle idée, je l’avoue

Désormais je ne veux que retrouver Maman

J’embrasserai son âme en dernier rendez-vous

Le Lac - G.F. Spencer
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